Sevrage tabagique
méthode structuro-globale et hypnose
L’hypnose, une solution miracle?
L’utilisation de l’hypnose dans le sevrage tabagique ne doit pas être envisagée comme une solution unique ou miraculeuse. Il est simpliste de penser qu’une seule solution soit valable pour contrer une dépendance complexe comprenant de nombreuses facettes.
L’hypnose est une expérience personnelle
Par ailleurs, l’hypnose dans le sevrage tabagique ne peut se résumer à une recette applicable à tout un chacun. Il faut aussi savoir que les états d’hypnose de chaque personne sont différents et que chaque individu vivra l’hypnose de façon différente (auto-hypnose). Chacun trouvera des solutions personnelles à sa problématique propre à travers un vécu auto-hypnotique.
Des exercices ouverts et variés permettront à chacun de trouver ce qui lui convient. On dit qu’une bonne séance d’hypnose est toujours une expérience d’auto-hypnose. L’accompagnateur habile est celui qui permettra au patient de se connecter au mieux à ses propres ressources.
Hypnose, sevrage tabagique et science
La littérature scientifique dans le domaine de la tabacologie montre que la combinaison de traitements, de toutes natures (médicamenteuse, psychologique, etc ..), donne toujours de meilleurs résultats administrés conjointement que l’approche d’une technique isolée.
On peut comprendre intuitivement qu’un problème complexe et multifacettes, trouve plus facilement une issue favorable à travers un ensemble de solutions synergiques plutôt qu’à travers une seule solution miraculeuse : si une écurie de course prépare une voiture de compétition victorieuse, le succès sera-t-il lié au moteur, aux pneus, aux amortisseurs ou aux freins ?
Il est clair que le succès va être rencontré plus favorablement si le véhicule est bien préparé, à un maximum de niveaux possibles, mais aussi si ce véhicule est piloté par une personne habile et bien entraînée. C’est comme cela qu ‘il faut également envisager un sevrage tabagique.
L’hypnose c’est comme…
L’expérimentation de l’hypnose se fait un peu comme apprendre à rouler à vélo : au début, on n’ose pas se lancer, par peur de perdre l’équilibre, puis progressivement on finit par découvrir et contrôler les sensations qui vont permettre de se déplacer bien plus rapidement que lorsque l’on marche.
Il en va pareillement pour la réussite d’un sevrage tabagique. La dépendance à la nicotine est complexe et nécessite, idéalement une approche structurée et une bonne préparation pour s’offrir un maximum de chances de libération.
La méthode structuro-globale
La méthode envisagée va donc suivre ces principes :
Un projet qui mobilise la globalité du patient
Le patient ne réussit que s’il accepte la responsabilité de la prise en charge de son sevrage.
Les propos tels que « j’ai tout essayé et ça ne marche » pas montrent un état d’esprit préjudiciable au sevrage, puisque l’échec n’est pas attribué à l’individu, mais l’individu attribue son échec à une méthode.
Une structuration en profondeur
Débuter par une analyse de l’addiction aboutissant à la réflexion, l’élaboration et la mise en place d’autant d’outils pertinents pour réussir le projet.
Il faut distinguer trois parties essentielles à la dépendance au tabac,
la dépendance physique,
la dépendance comportementale ou gestuelle,
la dépendance psychologique.
Chacune de ces dépendances peut être déterminante dans la réussite du sevrage.
Afin de se donner un maximum de chances de réussite, il convient d’analyser chacune de celle-ci des de montrer les pistes de solutions au patient qui va structurer progressivement son sevrage
Nous détaillerons ces différentes dépendances dans des articles ultérieurs.
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